Josquin & Bruxelles

Ce disque s’appelle Josquin & Bruxelles, en raison des affinités du compositeur avec l’historiographe et poète Jean Lemaire de Belges à la cour de Malines, près de Bruxelles, un centre musical très actif, sous la régence de Marguerite d’Autriche. Josquin Desprez a sans doute adressé sa fameuse chanson Mille regretz à la souveraine avec qui il était en relation épistolaire...

Cet enregistrement couple les messes Faysant regretz et Sine nomine.

Écrite dans les dernières années du XV^e siècle, la Missa Faisant regretz, essentiellement à quatre voix, est une des plus courtes du compositeur. La deuxième, la Missa Sine nomine, composée probablement à la fin du XV^e siècle également, est longuement mûrie par Josquin qui la publie seulement à partir de 1514 dans le Missarum Josquin Liber tertius édité par Petrucci. Josquin y développe les combinaisons canoniques possibles sans se référer à un motif préexistant. C’est en tout dix-sept canons différents qui se succèdent dans la même œuvre !

• Conversation avec Josquin (Maurice Bourbon)
• L’Espagne de Josquin (Jacques Barbier)
• Quelques extraits
• Critique discographique et présentation radiophonique

Conversation avec Josquin (Maurice Bourbon)

— La peste !
— ............
— Une peste, tout au moins....
— ..............
— Oui, Josquin, on a eu une peste, certes moins grave que la vraie mais très contagieuse... Malgré tout, le travail sur ta musique a pu être mené à bien sans dommage. Il y a eu des suspicions de contagion, levées à temps. On a tremblé aussi pour le chef et pour le preneur de son qui auraient été irremplaçables, mais non, ces craintes sont restées heureusement vaines. Dis-moi... il me semble bien qu’il y a eu aussi la peste en Italie au moment de ton retour en France ?
— Oui, mais je ne l’ai appris qu’après mon départ qui était sans relation avec l’épidémie. J’ai eu de la chance....plus que le pauvre Obrecht qui y est resté en 1505...

Suite dans le livret du CD.

Josquin Desprez et Bruxelles

La cour de Malines, près de Bruxelles, est un centre musical actif sous la régence de Marguerite d’Autriche grâce à la présence du compositeur Pierre de la Rue (v. 1450-1518), un exact contemporain de Josquin Desprez, et celle de très nombreux artistes protégés par la souveraine. Le poète et historiographe Jean Lemaire de Belges y travaille de 1504 à 1512 et collaborera avec Josquin Desprez à plusieurs reprises. La chanson Plus nuls regretz, composée en 1508 et copiée dans l’Album musical de Marguerite d’Autriche, doit son texte à l’un et la musique à l’autre. Idem pour Cœurs désolés, une chanson motet de Josquin, un prolongement musical de La Plainte du désiré, ode funèbre du poète.

L’atelier du très fameux copiste musical mais aussi chanteur et compositeur Petrus Alamire (v. 1470-1536) contribue également au renom...

Suite dans le livret du CD.

Quelques extraits

Début du « Credo » de la Messe Faysant regretz.

« Agnus 3 » de la Messe Sine Nomine.

Critique discographique et présentation radiophonique

« Josquin Desprez : une intégrale pour son 500e anniversaire », présentation rapide du volume 9 sur Forum Opéra datée du 6 avril 2021 (html, pdf).

La Revue du Spectacle, message du 24 avril 2021 signé Christine Ducq (html, pdf).

On-mag, post du 3 mai 2021 signé Jean-Pierre Robert (html, pdf).

Entretien de Juliette de Massy et Maurice Bourbon avec Éric Duquesne sur RCF, émission Diapason du 30 août 2021

Article de Christophe Steyne sur Crescendo Magazine, posté le 28 octobre 2021 (html, pdf).