De janvier à juin 2023 : les premiers Tout petits concerts

Dédiés chaque fois à un univers musical différent, chacun de ces programmes a été accompagné de clés d’écoute, permettant de ne pas laisser le public seul face à la musique. Des liens avec l’enseignement de culture musicale du conservatoire ont aussi pu être établis, les élèves venant poser leurs questions aux artistes.

Ce dispositif a permis de toucher des publics divers et de susciter l’échange pour les accompagner dans ces œuvres parfois impressionnantes. Par sa brièveté, il peut par la suite s’adapter facilement à des prestations dans des lieux non essentiellement dédiés à la musique.

Retour sur les six premiers Tout petits concerts...

Le 26 janvier : Baroque, vous avez dit Baroque ?

Le public venu en nombre a pu comprendre la notion de baroque en musique et l’appréhender concrètement dans l’histoire des œuvres. Le baryton Christophe Gautier, la pianiste Eulalie Poinsignon et l’ensemble vocal Coeli et Terra ont illustré en direct les caractéristiques du baroque : la ligne de basse continue, l’accompagnement qui aide à poser le décor, la recherche de l’expressivité dans les lignes vocales...

Le 9 février : Clara Schumann, le génie virtuose

Dans l’ombre de son mari Robert, Clara est pourtant à son époque une virtuose du piano qui n’a que peu d’égal dans le monde. Par la voix d’Emanuela Ducornez, spécialiste du lied allemand, et l’accompagnement au piano de Jennifer Meens, le public s’est immergé dans ses œuvres et son univers avec ses Lieder ainsi que ses pièces de piano.

Le 9 mars : Bestiaire en musique, récital de mélodies françaises

Quatre compositeurs ont élu quatre poètes pour leur confier leurs notes. La Chapelle des Flandres a abordé ainsi une des facettes du chant typiquement français : la mélodie française. À poils ou à plumes, dans l’eau, les airs ou sur terre, Christophe Gautier, baryton, et Eulalie Poinsignon au piano ont emmené le public dans un véritable défilé du règne animal.

Le 23 mars : Ung doux regard… et les poulailles crient !

Forts de leur expérience à défendre la musique ancienne, les chanteurs de Coeli et Terra ont donné une régalade musicale tirée d’un patrimoine franco-flamand du XVIe siècle. C’est une époque et un savoir-faire où les musiciens du nord de la France excellent. À la fois drôle et brillant d’invention, ce répertoire s’appuie sur les écrits qui sont accessibles alors à tous. De la séduction à… la scène de ménage, un plongeon satirique sur les relations amoureuses, illustré par des morceaux de Roland de Lassus, Pierre Certon…

Le 13 avril : Stabat Mater de Scarlatti à 10 voix

Composé au début du XVIIIe siècle à Rome, le Stabat Mater de Domenico Scarlatti représente encore aujourd’hui un passage obligé de tout chanteur. Écrite à 10 voix, la pièce est emblématique de ce que la musique vocale baroque peut offrir : elle est virtuose, dense et somptueuse. Le chœur Coeli et Terra, les solistes de Métamorphoses Benjamin Aguirre-Zubiri et Danaé Monnié et l’organiste Eulalie Poinsignon ont donné une version intégrale de cette pièce feu d’artifice.

Le 1er juin : William Byrd, Messe à 5 voix

Byrd, grand compositeur anglais de l’époque élisabéthaine, a été reconnu en son temps et son œuvre n’a que plus de valeur quand on sait que sa production fut catholique au sein d’un pays où l’anglicanisme était devenu seule religion d’État. Mais, protégé par la Reine Elisabeth Ire, il n’a cessé de composer pour tous et le chœur Coeli et Terra a partagé des extraits de sa Messe à 5 voix, subtile et émouvante.