La Chapelle des Flandres
Biscantor !
     
Retour à l'accueil La Chapelle des Flandres Coeli et Terra Métamorphoses Maurice Bourbon La Chapelle des Flandres Coeli et Terra Métamorphoses

Sommaire :


Suivre la vie du site



Identification
Accueil > Musiques en ligne > Musiques en ligne (8)
Une nouvelle série

Musiques en ligne (8)

pendant le confinement

Pour terminer le chapitre des musiques renvoyant à la guerre, quatre courtes pièces données lors du concert du 7 janvier 2004 à l’Opéra de Lille. La guerre en question, cette fois-ci, est celle de 39-45...

Un soir de neige est une petite cantate de chambre de Francis Poulenc (1899-1963) sur un poème de son complice en poésie Paul Éluard (1895–1952), pour 6 voix mixtes ou chœur mixte. "Francis Poulenc et Paul Éluard : une seule musique sous les deux espèces", écrira Claude Caré, l’un des principaux contributeurs du site de l’association des amis de Francis Poulenc...
Un soir de neige, publié en 1944, est une longue déploration sur les rigueurs hivernales, allégorie du "climat" de la seconde Guerre Mondiale.

De grandes cuillers de neige

De grandes cuillers de neige
Ramassent nos pieds glacés
Et d’une dure parole
Nous heurtons l’hiver têtu
Chaque arbre a sa place en l’air
Chaque roc son poids sur terre
Chaque ruisseau son eau vive
Nous nous n’avons pas de feu

La bonne neige

La bonne neige le ciel noir
Les branches mortes la détresse
De la forêt pleine de pièges
Honte à la bête pourchassée
La fuite en flèche dans le cœur

Les traces d’une proie atroce
Hardi au loup et c’est toujours
Le plus beau loup et c’est toujours
Le dernier vivant que menace
La masse absolue de la mort

Bois meurtri

Bois meurtri bois perdu d’un voyage en hiver
Navire où la neige prend pied
Bois d’asile bois mort où sans espoir je rêve
De la mer aux miroirs crevés

Un grand moment d’eau froide a saisi les noyés
La foule de mon corps en souffre je m’affaiblis je me disperse
J’avoue ma vie j’avoue ma mort j’avoue autrui

Bois meurtri bois perdu
Bois d’asile bois mort

La nuit le froid la solitude

La nuit le froid la solitude
On m’enferma soigneusement
Mais les branches cherchaient leur voie dans la prison
Autour de moi l’herbe trouva le ciel
On verrouilla le ciel ma prison s’écroula

Le froid vivant le froid brûlant m’eut bien en main.

Date de publication : vendredi 24 avril 2020


Association LA CHAPELLE DES FLANDRES - Pôle d'art vocal Nord-Pas de Calais
8 rue des Fossés - 59100 ROUBAIX

Mentions légales / Politique de confidentialité / Signaler des faits de violence ou de harcèlement / Charte de la laïcité et valeurs républicaines