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Musiques en ligne (13)

pendant le confinement

[Extrait]] Dans le serain de sa jumelle flamme, Antoine de Bertrand (1530 ? - 1581 ?).

Maurice Bourbon l’avait enregistrée en 1993 avec l’ensemble Métamorphoses. Il la donne maintenant avec l’ensemble Coeli et Terra lors du concert du 7 janvier 2004 à l’Opéra de Lille.

« On ne sait rien d’une hypothétique rencontre [entre Pierre de Ronsard (1524-1585) et Antoine de Bertrand (1530 ? - 1581 ?)]. Les esprits, eux, se rencontrèrent : celui de Bertrand a pris feu à la lecture des Amours de Ronsard dans lesquels il a puisé l’essentiel de son inspiration musicale. »
Extrait du livret du coffret de CD Les Amours de Ronsard, Ensemble Métamorphose de Paris, dir. Maurice Bourbon, chez ARION sous la référence ARN 268230 en 1993.

« Dans le serain de sa jumelle flamme » est le troisième sonnet des Amours de Cassandre (1552). Bertrand composera la chanson en 1576 et la publiera deux années plus tard dans le recueil Les Amours de Pierre de Ronsard à 4 parties.

Le sonnet de Ronsard

Dans le serain de sa jumelle flamme
Je vis Amour, qui son arc desbandoit,
Et sus mon cuoeur le brandon éspandoit,
Qui des plus froids les moëlles enflamme.

Puis çà puis là pres les yeulx de ma dame
Entre cent fleurs un retz d’or me tendoit,
Qui tout crespu blondement descendoit
A flotz ondez pour enlasser mon ame.

Qu’eussay-je faict l’Archer estoit si doulx,
Si doulx son feu, si doulx l’or de ses noudz,
Qu’en leurs filetz encore je m’oublie :

Mais cest oubli ne me tourmente point,
Tant doulcement le doulx Archer me poingt,
Le feu me brusle, et l’or crespe me lie.

... en français contemporain

Dans le serein de sa jumelle flamme
Je vis Amour, qui son arc débandait,
Et sur mon cœur le brandon épandait,
Qui des plus froids les moelles enflamme.

Puis çà puis là près les yeux de ma dame
Entre cent fleurs un rets d’or me tendait,
Qui tout crépu blondement descendait
A flots ondés pour enlacer mon âme.

Qu’eussé-je fait ? l’Archer était si doux,
Si doux son feu, si doux l’or de ses nœuds,
Qu’en leurs filets encore je m’oublie :

Mais cet oubli ne me tourmente point,
Tant doucement le doux Archer me point,
Le feu me brûle, et l’or crêpe me lie.

Date de publication : lundi 4 mai 2020


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